La police d'Edmonton soupçonnée de faire du profilage

Les Autochtones et les minorités raciales seraient des cibles de profilage de la part des policiers d'Edmonton dans le cadre de contrôles aléatoires des identités dans les rues, croit la Commission autochtone des droits de la personne.

Un vice-président porte-parole de l'organisme, Lewis Cardinal, affirme que les membres de ces communautés ont l'impression d'être traités singulièrement à cause de la couleur de leur peau ou parce qu'ils sont Autochtones.

Des rapports récents de la police font état d'environ 26 000 cas de contrôles et de vérifications aléatoires de documents d'identité. Mais ce décompte ne spécifie pas si l'origine ethnique a été un critère déterminant.

Des doutes

Un Autochtone, Robert L'Hirondelle, soutient que la police ne s'est pas intéressée à lui récemment par hasard. « J'ai été ciblé parce que je suis un jeune Autochtone mâle qui des problèmes de dépendance », dit-il. Il soutient qu'il n'avait rien à se reprocher et que depuis cette rencontre avec des policiers, il a peur de se rendre en ville.

La police se défend de faire du profilage racial et assure que les vérifications sont motivées par le comportement et l'endroit où se retrouve un individu dans la rue. Les agents pensent que ces contrôles représentent un outil efficace pour résoudre des crimes et préserver la sécurité dans les communautés.

Certains ont des doutes à l'égard de ces arguments. Le maire Don Iveson ne croit pas que les pratiques décriées contribueront à créer des relations de confiance avec la communauté. De son côté, le vice-président de la Commission autochtone des droits de la personne, Carl Lewis, réclame une enquête similaire à celle lancée à Toronto où des membres des minorités ethniques se sont plaints d'être les plus ciblés lors des contrôles aléatoires.

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