ALERTE ROUGE POUR LA RÉSISTANCE AUTOCHTONE AUX PIPELINES!

Date de l'événement: 

12 Septembre 2015

(à diffuser largement/to spread widely)

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ALERTE ROUGE POUR LA RÉSISTANCE AUTOCHTONE AUX PIPELINES!
le 12 septembre, 2015 - 14h - le parc Jarry

Le camp Unist’ot’en, une occupation autochtone basée sur le territoire non-cédé Unist’ot’en au nord de la soi-disant «Colombie-Britannique», a lancé un message aux personnes qui les appuient pour les informer d’une attaque imminente de la part de la GRC. Des sources multiples d’information indiquent une escalade de la menace policière et/ou une intrusion musclée.

Enfin de propager des informations et faire un levé de fonds pour le camp Unist'ot'en, des gens se rassembleront au parc Jarry pour jaser et répandre la propagande!

Il y aura des zines anti-coloniale, anti-raciste et auti-autoritaire à distribuer, des dépliants sur le camp Unist'ot'en, de la bouffe et de la musique.
Venez pour apprendre plus au sujet, pour aider à distribuer les infos et discuter avec des familles et les gens au parc!
Nous serons à côté du gazebo dans le coin Sud-est du parc près du métro de Castelnau.

(si la musique est trop bruyant pour votre participation nous baisseront le volume avec plaisir)
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Unist’ot’en a maintenu sa vigilance pour nombre d’années face aux différents projets de pipelines. Au total, onze entreprises proposent actuellement de faire passer des oléoducs et des gazoducs à travers le territoire pour transporter vers la côte les sables bitumineux destinés à l’exportation. Sans doute le projet le plus destructif au monde au niveau environnemental, les sables bitumineux de l’«Alberta» détruisent la forêt boréale dans le but lucratif d’exploiter les combustibles fossiles au «Canada». De plus, les compagnies Kinder Morgan, Pembina Pipelines et Enbridge proposent toutes les trois des doubles oléoducs pour transporter non seulement du bitume non-traité, mais aussi un diluant appelé également dilbit (avec un cocktail de métaux lourds, d’hydrocarbures et de poisons issus de l’extraction/ boues de forage, pour transformer le bitume solide en un faux pétrole fluide).
Le camp Unist’ot’en est une menace non pas seulement pour les personnes qui cherchent à profiter de la dévastation écologique (dans ce cas, Chevron et ses investisseurs.euses), mais aussi pour la légitimité et le pouvoir de l’État canadien. Le processus de colonisation (à savoir l’invasion, la dépossession et l’assujettissement des personnes/communautés résultant en une situation dont bénéficie le/la colonisateur.trice au détriment du/de la colonisé.e) dans les «Amériques» extermine les peuples natifs et leurs cultures depuis les 500 dernières années. Il est à noter que le territoire Unist’ot’en est une terre non-cédée, qu’en ce sens il n’a jamais été abdiqué sous les divers traités coercitifs qui donnèrent au « Canada » un déguisement légal pour priver 98% des personnes autochtones de leurs terres d’origine. Quand Unist’ot’en souligne qu’illes sont un peuple qui n’a jamais capitulé, illes attirent l’attention sur le fait que, même dans le jeu politique auquel le « Canada » prétend jouer, la Cour suprême a statué que le titre ancestral existe encore (leur donnant le droit d’utiliser, de gérer, de posséder un territoire, et de décider de quelles manières ce territoire sera utilisé). Il est peu probable que ce fait empêchera la GRC de violemment déplacer ces personnes pour ouvrir la voie aux bulldozers de Chevron. Comme par hasard, l’État a récemment adopté la loi C-51, la loi anti-terroriste de 2015 qui voit les personnes défendant les terres et les eaux comme étant des « menaces à la sécurité ». C’est peu surprenant, considérant que la Loi n’existe et n’évolue que dans l’intérêt de protéger les infrastructures capitalistes ainsi que les personnes assises au sommet des structures hiérarchiques de pouvoir. La Loi n’a jamais prévenu la mort généralisée des personnes autochtones, ni mis fin à l’institutionnalisation et à l’assimilation des enfants natifs dans les écoles résidentielles, où au moins 6000 jeunes sont mort.es. Elle ne protège pas les femmes natives face à une violence perpétuelle basée sur le genre (un taux d’homicide 4.5 fois plus élevé que le reste des femmes* au « Canada »), et n’aide pas non plus les personnes autochtones vivant dans la pauvreté, confronté.es au suicide et à l’alcoolisme introduit par les colon.nes ou encore enfermé.es en prison (où illes remplissent nombre de cellules disproportionné en fonction de leur pourcentage de population). En dépit de ces défis incroyables, le camp Unist’ot’en n’est qu’un seul exemple de l’esprit de résistance and de lutte contre la colonisation et la dévastation écologique qui demeure.

EN SOLIDARITÉ AVEC UNIST’OT’EN !
À BAS LES INFRASTRUCTURES DES SABLES BITUMINEUX ET LA DESTRUCTION ÉGOLOGIQUE !
RESPECT POUR L’AUTONOMIE AUTOCHTONE ET LEURS TERRITOIRES !
http://unistotencamp.com/ http://www.warriorpublications.wordpress.com/