
En Iran, deux mois et demi après le début du mouvement de protestation massif déclenché par la mort de Mahsa Amini, le procureur de la République islamique a annoncé que la « police des mœurs » – cette brigade détestée qui avait tué la jeune fille en septembre – a été abolie.
Cette déclaration du 3 décembre, confuse dans ses détails et contredite par d’autres autorités iraniennes, a donné lieu à des interprétations diverses.
Tactique de diversion ? Concession substantielle aux opposants dont les manifestations ne semblent pas s’épuiser ? Improvisation d’un pouvoir aux abois qui réprime brutalement, mais cherche désespérément une porte de sortie ?