La famille de Nicous Spring réclame 1 million $ au gouvernement du Québec

Un an après la mort de Nicous Spring alors qu’il était détenu illégalement à la prison de Bordeaux, sa famille réclame plus d’un million $ au gouvernement du Québec. La poursuite civile affirme que les agent·es impliqué·es dans l’intervention physique ayant mené à sa mort ont violé les droits fondamentaux du jeune homme de 21 ans.

La famille de Nicous D’Andre Spring demande plus d’un million $ au gouvernement du Québec en dommages pour les manquements ayant mené à sa mort le 24 décembre 2022, alors qu’il était détenu illégalement à la prison de Bordeaux.

La requête, déposée en décembre dernier devant la Cour supérieure du Québec, soutient que les agent·es impliqué·es ont agi de manière « illégale » et démontré un « usage excessif de la force » contre Nicous Spring.

Le jeune homme de 21 ans avait été menotté et forcé de porter un masque anti-crachat puis poivré à plusieurs reprises par des agent·es correctionnel·les. Il aurait par la suite été mis dans une cellule d’isolement sans supervision médicale. Les agent·es n’auraient pas non plus procédé à une décontamination adéquate, pourtant requise après l’utilisation du gaz poivre.

Nicous Spring aurait dû avoir retrouvé sa liberté le 23 décembre 2022, la veille de sa mort. Il n’avait pas d’antécédents judiciaires et n’avait pas été trouvé coupable d’un crime.

La poursuite indique que « les services correctionnels, par le biais d’actes et d’omissions de leurs agents correctionnels ou d’autres agents de l’État, ont violé certains des droits fondamentaux de M. Spring ».

« Les actions et les omissions des agents correctionnels et des autres agents de l’État sont contraires à leur devoir de diligence envers les personnes incarcérées et représentent un mépris flagrant pour le processus judiciaire », peut-on lire dans la requête.

Sarafina Dennie, la sœur de Nicous Spring et l’une des demanderesses, s’était exprimée publiquement après le drame, demandant à maintes reprises que justice soit faite. Elle avait notamment exigé la publication des enregistrements vidéos ayant capté la mort de son frère ainsi que les noms des agent·es impliqué·es.

Le ministère de la Sécurité publique a jusqu’à présent refusé d’acquiescer à ces demandes, citant l’utilisation possible de certaines preuves dans le cadre des enquêtes en cours.

Nicous Spring, surnommé « gentil géant », « était connu pour sa générosité et avait une passion pour la musique, qu’il partageait avec les autres avec enthousiasme », indique la poursuite.

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